L'Internet : un impossible pour les Cubains en général
Eduardo G. Estrada, ANC
LA HAVANE, mai – L'accès à l'Internet à Cuba est un privilège d'entités et de fonctionnaires du gouvernement de Fidel Castro et d'entrepreneurs étrangers qui commercent avec ce dernier.
« Ceci marginalise la population en la convertissant en dépendants des moyens officiels de diffusion », a dit un citoyen qui a demandé l'anonymat par crainte de la police politique. Malgré cela, récemment dans l'Ile a eu lieu la foire internationale
d'informatique, Informatica 2000, qui a compté avec une grande participation étrangère.
A Cuba les amateurs de l'informatique et les très peu nombreux propriétaires privés d'ordinateurs se voient dans l'impossibilité d'accéder au réseau des réseaux par manque de serveur qui puisse leur donner cette possibilité. Le serveur
d'Internet est le gouvernement de Castro lui-même qui, logiquement, seulement permet l'usage de l'espace cybernétique aux hautes sphères de l'Etat socialiste, aux organes de l'intelligence, aux moyens officiels de presse, et à quelques entreprises nationales d'importance
et aux firmes étrangères qui font affaire avec les communistes.
Et même ceux qui ont accès à l'Internet ont l'interdiction de consulter les pages électroniques qui n'ont rien à voir avec leurs fonctions, et le personnel qui opère les ordinateurs possède la confiance maximum du gouvernement, ce qui ne les
exempte pas de fréquentes vérifications policières.
Il n'est pas moins certain que tout le long du pays des clubs et écoles d'informatique d'état offrent des cours élémentaires d'apprentissage et de perfectionnement, mais leurs membres sont limités à recevoir strictement la matière programmée
et en aucun cas ne peuvent naviguer sur l'Internet, puisque leurs ordinateurs ne sont pas connectés au réseau.
A ce sujet, une dame professeur d'informatique, qui ne donne pas son nom parce qu'elle perdrait immédiatement son emploi, a révélé : « les amants de l'informatique et les professionnels cubains n'ont pas la richesse d'information de ce moyen électronique »,
et elle a plus tard précisé : « Cette censure informatique empêche le développement d'une cyberculture à Cuba ».
Un analyste consulté par la ANC a assuré que l'accès de la population à l'Internet obligerait les médias nationaux de presse à faire un travail croyable et dynamique pour faire face à la concurrence de la croissante presse indépendante
cubaine et de celle de l'étranger.
Entre le 23 et le 27 mai, pendant Informatica 2000, se sont donnés rendez-vous à La Havane des participants de 18 pays. Là on a exposé au public les dernières innovations en ordinateurs, logiciels, systèmes de réseaux locaux et globaux, techniques
d'accès à l'Internet, moyens de télécommunication et de radiodiffusion, parmi tant d'autres. En plus on a fourni des connaissances théoriques.
Informatique 2000 a réuni plus de 200 firmes nationales et étrangères, en présence de citoyens qui, selon des investigations dignes de confiance, à plus de 90 pour-cent se trouve en marge de ces progrès techniques.
Traduction: Genevieve Tejera
[
NOUVELLES ]
Cette information a été transmise par téléphone, puisque le gouvernement de Cuba ne permet pas l'accès privé à Internet aux citoyens cubains.
CubaNet ne demande pas l'exclusivité à ses collaborateurs et
autorise la reproduction de ces articles, à condition que Cubanet soit mentionné en référence. |