CUBANET

31 mai, 2000



Où es tu Cuba?
II ème partie, fin

Partie I


Lazaro Raul Gonzalez, CPI

HERRADURA, mai – Quelques-uns des étrangers qui nous rendent visite ne considèrent pas – comme le fait au contraire la majorité – que Cuba se trouve à mi-chemin entre le premier et le tiers monde. Ces quelques-uns supposent, et ainsi ils le font savoir en étant parfaitement alignés sur les officiels cubains, que le climat politique, social et économique que l'on vit dans l'Ile devrait être considéré comme idéal pour le reste du monde.

En termes plus ou moins traduisibles ainsi, se sont exprimés récemment à La Havane – parmi d'autres – les citoyens argentins Adolfo Perez Esquivel et Claudia Camba, publiquement dégoûtés par leur gouvernement parce qu'il avait soutenu à Genève une résolution qui demandait le respect pour les activistes des droits de l'homme à Cuba. Pour ces argentins, comme pour un segment assez appréciable de la gauche mondiale, Cuba est une société idéale qui ne mérite aucunement d'être mise en question. Il vaudrait mieux regarder l'Argentine où, il y a à peine quelques jours, il y eut une sale guerre qui a provoqué 30 mille disparitions. Ou regarder le Salvador ou le Guatemala ou le Chili, qui ont tout transité récemment dans les macabres labyrinthes de la torture, la répression et la mort.

Et certainement n'importe qui se voit tenté de comprendre – ou même soutenir ! – les frères argentins. On devrait seulement rappeler aux "cubanophiles" enthousiastes d'Amérique du Sud que le fait que tu "ailles mal" ne veut pas dire que "je vais bien".

Ce n'est pas l'objectif de cette note, malgré cela, de n'être pas d'accord avec nos frères d'Amérique Latine qui nous voient un jardin aussi social, il faut nous concentrer sur une analyse académique sur la situation la plus exacte qui nous correspond sur la carte de l'actualité. Evitons donc des byzantinismes stériles et allons au but.

Ce que sait Perez Esquivel.

Dans la Cuba d'aujourd'hui, par exemple, est impensable l'atmosphère générale de manque de sécurité dans laquelle vit la race humaine dans des pays comme le Pakistan et la Colombie, où récemment deux hommes ont été arrêtés et jugés… seulement après avoir assassiné plus de 100 enfants chacun ! De la même façon, aucun Cubain ne penserait se préoccuper pour savoir quel maître d'école ou médecin s'occupera de son enfant ou de sa mère, puisque beaucoup de médecins et d'instituteurs ont récemment reçu leur diplôme, il y en a même pour les exporter. Les Cubains jouissent de droits sociaux indispensables qui jusqu'à ce jour sont seulement une chimère pour de grandes masses en Asie, Afrique et Amérique Latine.

Cette Ile est également étrangère, absolument ou majoritairement, à beaucoup des fléaux horripilants qui frappent l'humanité en ce moment même, comme sont les enlèvements, les escadrons de la mort, la prostitution infantile, l'intoxication et le trafic de drogue, le crime organisé et la violence sans mesure. A Cuba on ne voit pas les grandes inégalités économiques dont se plaignent d'autres sociétés capables de mettre au monde, par vile alchimie, des enfants de la rue, qui pullulent par centaines de milliers dans les rues dans quelques-unes de nos villes d'Amérique latine où ils sont fréquemment chassés pour leur extirper quelque organe ou pour simplement les assassiner.

Puisque ceci n'est qu'un bref résumé, pour conclure il faut dire qu'à Cuba la préoccupation officielle garantit depuis une vaccination massive anti polio jusqu'à un enterrement gratuit. Le zèle officiel pour la santé et l'éducation générale du peuple sont quelques vertus du régime que personne ne doit essayer de discréditer, et qui devrait durer pour toujours dans l'île.

Ce qu'il faut aussi savoir

Mais à Cuba il y a des hommes et des femmes souffrant en prison pour seulement exprimer librement leurs opinions, ce que ne doit ignorer personne à moins que, exprès ou par négligence inhumaine, on veuille changer la réalité. Recommander comme modèle à suivre le système régnant sur l'île, comme l'ont fait les Argentins mentionnés plus haut, pour avoir vu seulement qu'ici nous ne souffrons pas de quelques-uns des maux dont ils souffrent dénote de la myopie intellectuelle et un triste manque de sensibilité et d'imagination.

Ces Argentins devraient savoir qu'à Cuba sacrifier un bœuf, même s'il est de son propre troupeau, signifie commettre un délit grave, presque comparable à l'homicide ; ou que la possession d'aliments pour animaux est durement punissable.

Ils devraient également savoir qu'à Cuba le gouvernement est propriétaire et usufructuaire de pratiquement tous les moyens de production et des terres du pays, fournisseur de presque tous les services, et possesseur de tous les médias de presse nationale, et par cela il règne à sa guise sur les vies et les propriétés sans recevoir la plus petite égratignure de la clameur publique, qui n'a pas de voix légale.

En dernier, il faut dire à ceux qui en ont besoin, que pour exercer un contrôle presque absolu sur la vie de ses citoyens, le gouvernement à Cuba fréquemment piétine ou simplement ignore les droits comme celui de la libre expression, celui de la libre association ou de la libre génération de richesse – propre et sociale – ce qui garantit que dans l'Ile non seulement on occupe avec une facilite relative les lits d'un hôpital, mais aussi ceux d'une prison.

De telle façon qu'à l'heure de se prononcer sur notre réalité et de proposer des chemins à suivre, on recommande la mesure. Cuba ne devrait pas être considéré un exemple à suivre ni un qu'il faut fuir, mais bien un cas avec lequel il faut apprendre. De toutes façons, la dissection de notre actualité devrait éclairer une conclusion irréfutable : l'exercice de quelques droits ne justifie pas la mutilation d'autres, et les Cubains méritent – comme tout être humain dans tout endroit – de jouir de tous les droits garantis dans les accords internationaux qu'ils soient sociaux, économiques, culturels, politiques ou civiles.

Tant qu'on n'atteindra pas un tel statut, nous continuerons à être où nous sommes : dans les Caraïbes, comme un lézard, un moment au soleil, un autre dans les catacombes.


Traduction: Genevieve Tejera

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