« La lutte et la mort de Boitel est un exemple digne pour tous les Cubains »
MATANZAS, le 22 mai (Felix Navarro Rodriguez, Mouvement pour la Démocratie « Pedro Luis Boitel ») – Les « Journées Boitel vit » - en honneur du prisonnier politique Pedro Luis Boitel, mort pendant une grève de la faim le 25 mai 1972 – a
commencé dans le village de Jovellanos, province de Matanzas, avec une rencontre-hommage aux mères des prisonniers politiques le 13 mai dernier.
Mesdames Lumidia Acosta Tier et Gloria Amaya Gonzalez, mères des prisonniers de conscience Angel Moya Acosta, et Guido et Ariel Sigler Amaya, étaient présentes à l'ouverture de la manifestation.
Egalement se trouvait présent au rendez-vous Pedro Julio Lista Fumero, père du prisonnier politique Saul Lista Placeres.
L'ouverture des journées a aussi reçu l'appui de nombreux ex-prisonniers pour raisons politiques qui se sont présentés dans l'endroit. Beaucoup d'entre eux ont souffert dans les prisons du régime communiste pour se rebeller en armes contre la dictature
totalitaire. Parmi eux se détachent Juan José Alonso Ronduela (prisonnier pendant 9 ans), Orlando Rodriguez Rodriguez et Emilio Bringas Debora (15 ans de prison), ce dernier a eu l'honneur de cohabiter temporairement dans une cellule avec le martyr Pedro Luis Boitel.
Egalement était présente madame Barbara Beruvides Rios, cousine de Boitel, qui est membre du Mouvement pour la Démocratie « Pedro Luis Boitel ». D'autres membres ont soutenu la manifestation, parmi ceux que l'on a pu remarquer sont : Felipe Ramos Blanco, Caridad
Diaz Beltran, Sonia Alvarez Campello, Ana Saravia Rodriguez et Josefa Horta Molina.
Etaient également présents les directeurs du mouvement Ivan Hernandez Carrillo, Lazaro de la Paz Abella, Sergio Gonzalez Suarez-Inclan, Felix Perez Palenzuela, et Tomas Fernandez Tier, parmi tant d'autres.
En représentation du Mouvement Indépendant Option Alternative, de Pedro Betancourt, était présent Miguel Sigler Amaya et son épouse Josefa Lopez (correspondante de NotiCuba).
La cérémonie d'ouverture s'est terminée avec une conversation sur les violations des droits de l'homme dont souffrent les prisonniers politiques et de conscience cubains dans les prisons du Parti Communiste.
Il fut émotif d'entendre Gloria Amaya, mère de deux prisonniers de conscience, lorsque – avec son corps faible et malade et ses plus de 70 ans d'âge – elle a raconté comment elle a reçu chez elle le 22 janvier dernier un coup de pied que lui a donné
dans le dos un membre des Brigades de Réponse Rapide paramilitaires qui a envahi son domicile pendant une journée de jeûne et de prières en faveur des prisonniers politiques.
D'autres personnes présentes à la cérémonie d'ouverture des « Journées Boitel vit » ont donné témoignage des mauvais traitements dont ils ont souffert eux et leurs familles. Emilio Bringas, qui a partagé sa cellule avec Boitel, a
commémoré ces jours tristes du début des années 70.
La cérémonie s'est terminée officiellement avec les mots de madame Barbara Beruvides Rios, cousine du martyr. « La lutte et la mort de Boitel est un exemple digne pour tous les Cubains », a-t-elle conclu.
Les journées Boitel vit » auront lieu jusqu'au 25 de ce mois. Les activités programmées à cet effet continuent à avoir lieu non seulement à Matanzas, mais dans d'autres parties du pays.
Traduction: Genevieve Tejera
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