CUBANET

22 mai, 2000



Le salaire à Cuba


Tania Diaz Castro

LA HAVANE, mai – Apres l'écroulement du camp socialiste en Europe beaucoup de choses se sont écroulées à Cuba. Pas seulement des bâtiments, maisons ou écoles, avec les victimes fatales en rapport, mais quelque chose d'aussi important pour l'homme que le salaire.

Dans la presse quotidienne on ne dit jamais cela. Malgré tout, oui on met en question la politique de salaire des Etats Unis et on la qualifie de brutale en se référant à la rémunération que reçoivent les femmes de ce pays pour leur activité salariale en comparaison avec celle que reçoivent les hommes.

Je n'imagine pas un journaliste du régime castriste analysant dans son milieu informatif ce que représente le salaire pour n'importe quel travailleur cubain ou si le travail du seul parti politique légal qui existe à Cuba se concentre réellement sur l'homme.

Jusqu'il y a quelques années le salaire servait au Cubain pour vivre mal. Aujourd'hui même pas. Il n'importe pas qu'ils soient tous obligés de s'affilier aux syndicats que dirige le gouvernement. Le syndicat ne peut pas faire autre chose que d'avoir une attitude passive face aux graves problèmes auxquels s'affronte le travailleur, puisque même si le salaire s'améliorait, il n'aurait pas non plus de relation avec les prix fixés par le gouvernement lui-même sur les produits de première nécessité.

Le salaire moyen est de 200 pesos pas mois, équivalent à 10 dollars. Beaucoup beaucoup moins que ce que gagnent ces 2 mille millions de personnes qui, selon la Banque Mondiale, vivent avec moins d'un dollar par jour. Ce même état offre les produits de première nécessité comme suit :

Une livre d'huile pour cuisiner 2,40 dollars.

Une boite de purée de tomates de 250 grammes à 0,90 dollars.

Deux cuisses de poulet à 2,50 dollars.

Spaghetti, un paquet de 500 grammes, à 0,90 dollars.

Une douzaine d'œufs de poule se vend 1,20 dollars.

Ce qui veut dire qu'avec 10 dollars une personne ne peut se nourrir même pas une semaine, et le mois a trente jours.

Egalement dans de nombreux cas il s'agit de travailleurs qui produisent ces mêmes biens matériels qu'ensuite ils doivent acheter en dollars pendant que leurs salaires sont payés en pesos cubains, bien qu'il s'agisse d'une production qui apporte des devises à l'état et non pas au travailleur.

Mais dans le « Mémento du travailleurs », matériel qui est distribué de façon permanente dans les sections syndicales et les journaux, on parle seulement de perfectionnement d'entreprise, de rendre l'entreprise compétitive, de faire la conquête du marché ou de l'application du principe de distribution socialiste, ce qui est chacun selon sa capacité et à chacun selon son travail.

Pendant ce temps, le travailleur ne veut pas de bonus annuel ni de petit cabas avec deux ou trois produits, que dans de nombreux cas ils produisent eux-mêmes, ils ne veulent pas non plus être délinquants pour pouvoir faire face aux dépenses de leur foyer. Simplement nous nous souvenons du passé lorsque les travailleurs cubains n'allaient pas en prison pour voler mais y allaient les paresseux habituels, les malfaiteurs, les voleurs professionnels.

Le « Mémento du travailleur » analyse quels défauts produit dans la gestion de l'entreprise la perte des valeurs éthico-moraux, en particulier le délit, soit, le vol, en parlant clairement. Il indique que cela a une influence significative dans le milieu social, dans l'état d'âme collectif, ensuite il se réfère au temps perdu par les dirigeants et les travailleurs lorsque ces situations arrivent et se lamente qu'elles influent négativement dans la gestion de l'entreprise.

En dernier, et c'est déjà le comble, le « Mémento » se réfère aux dégâts causés par la perte de ce travailleur qui a volé parce que, comme elle signale, ceci oblige à préparer des nouveaux travailleurs, ce qui occasionne des dépenses pour l'entreprise.

En aucun moment peut-on voir dans ce « Mémento du travailleur «que ce qui est véritablement lamentable c'est qu'un homme honorable se voit forcé à voler pour que sa famille puisse survivre. Au-dessus du vide que laisse ce travailleur dans son foyer lorsqu'il est condamné à plusieurs années de prison, c'est la marque qui laissera à ses enfants, pratiquement la rupture de la famille, se trouvent les indicateurs de la qualité de la production, l'efficacité de l'entreprise, les bénéfices que celle-ci obtient.

Cet ouvrier avec trois enfants et un salaire de 15 dollars par mois, 300 pesos cubains, prisonnier au Combinado del Este pour voler de son entrepôt quelques produits qu'il a vendu pour faire face aux dépenses de sa maison, cet ouvrier qui ne fume ou ne boit même pas et que j'ai connu par hasard dans le quartier, n'est pas ce personnage de roman des Misérables que l'auteur Victor Hugo a défendu pour voler un pain, il s'agit d'un ouvrier cubain qui comme tant d'autres s'est vu forcé à être délinquant, d'un homme décent, un parmi des centaines de mille qui font face à la même situation créée par un salaire qui ne garantit pas le soutient de la famille cubaine et encore moins l'indépendance économique de n'importe quelle femme.


Traduction: Genevieve Tejera

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