CUBANET

13 mars 2000



Les journalistes indépendants sont les bienvenus


Santiago Santana, APLO

SANTIAGO DE CUBA, mars – Un voyage fatigant par des routes et chemins dans un pays en crise ; un jour complet depuis 5h30 du matin jusqu'à onze heures du soir, quand nous arrivons chez nous.

Avec Luis Alberto Rivera, un reporter photo de la nouvelle presse indépendante cubaine, qui a suivi mes pas, nous avons décidé de travailler en étroite collaboration. Dans chaque endroit du champ nous exposions : « Nous sommes des journalistes indépendants. Nous sommes venus voir comme vous vivez ». Et toujours nous étions bien reçus, les portes s'ouvraient en grand, et on nous offrait la traditionnellement fumante tasse de café cubain à 100 %.

Nous étions comme des étrangers sans avoir rien à donner. Luis prenait des photos pendant que je prenais des notes dans mon carnet. Pourquoi nos amphitryons nous offraient une bienvenue chaude et affective ? Pas par ennui ou curiosité, malgré que les deux sentiments soient justifiés dans nos zones champêtres oubliées. C'est un acte de simplicité et de générosité des paysans.

Nos paysans n'ont pas assez de nourriture pour la mettre sur leur table. Ils ont assez de temps dans leurs courtes vies, mais ceux qui adhèrent au nouveau projet de coopératives indépendantes n'ont pas assez de temps, parce que savoir qu'ils peuvent planter et vendre leurs récoltes de manière libre, sans rendre compte à ceux qui ne coopèrent pas dans leurs plantations, les stimule à travailler tout le temps où il y a de la lumière dans la journée.

« S'il vous plait, passez et voyez comment nous vivons !, disaient-ils. Beaucoup étaient des travailleurs de fermes et de secteurs de l'état, aujourd'hui sans emploi, jeunes ou retraités, paysans communs. Depuis trois ans ils se rendent compte que le pays traverse un désastre économique, il est frappé par le manque d'articles de première nécessite, et l'alcoolisme ; et que les quarante années de révolution ont seulement garanti un peu d'éducation et de santé publique, en paralysant le développement individuel des familles cubaines et encore plus les paysannes.

Presque tous ont exprimé que ces réflexions les ont inclinés à se rallier au projet de coopératives indépendantes. « Si nous arrivons à matérialiser nos idées, dans cinq ou dix ans nous aurons pour nos foyers et familles ce que nous n'avons pas pu atteindre dans ces 40 ans de révolution contrôlée », a exprimé un paysan.

Notre caméra a capté ce que les paysans qui travaillent de manière libre font face : une petite révolution économique à l'intérieur d'une profonde crise que devraient solutionner ceux qui gouvernement, mais ne solutionnent pas.


Traduction: Genevieve Tejera

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