CUBANET

27 juin, 2000



Les risques d'une désertion


Jadir Hernandez,

LA HAVANE, juin – Récemment les médecins cubains Leonel Cordova Rodriguez et Noris Peña Martinez ont décidé d'abandonner le contingent médical dans lequel ils prêtaient service au Zimbabwe et ont demandé l'asile politique.

Si fréquemment se produisent des désertions de Cubains qui pour différentes raisons vont à l'étranger, ce cas des deux médecins m'a paru initialement même insolite, parce que nous ne parlons pas de rester au Canada, aux Etats Unis, en Espagne ou en Amérique Latine, mais de professionnels qui préfèrent vivre dans des pays aussi pauvres et inhospitaliers que le Zimbabwe avant de rentrer à Cuba.

Cet acte démontre le degré de désespoir des médecins en question qui, malgré le risque de déportation de la part du gouvernement de Harare, on renoncé à rentrer à leur pays et également à exercer leur métier.

Devant l'ample couverture qu'ont offert les moyens de presse internationaux, principalement pour la préoccupation de ce qu'il pourrait arriver à ces médecins si on les renvoyait dans l'île, la Chancellerie de Cuba s'est dépêchée de publier une note de presse dans le journal 'Granma' dans son édition du 9 juin dernier. Dans ces déclarations le porte-parole du Ministère des Relations Extérieures (MINREX) a qualifié de 'conduite morale honteuse' la fuite réalisée par Cordova et Peña, bien qu'il ait souligné que les professionnels de la médecine n'avaient pas commis de délit et ait réfuté emphatiquement la possibilité que ces personnes se convertissent en persécutés politiiques à Cuba et qu'ils ne courraient aucun risqué s'ils revenaient.

En vérité le Code Pénal en vigueur ne prévoit aucun châtiment pour ceux qui abandonnent leurs missions à l'étranger. Pour cette raison rentrer au pays pour ces personnes qui fuient ne doit pas les considérer comme des dissidents ou opposants au régime s'ils ne se manifestent pas ouvertement et publiquement contre lui. De toutes façons, l'affirmation de qu'ils ne feraient face à aucun risqué est une vraie abstraction.

Il est clair que si ces médecins rentraient dans l'île ils perdraient au moins immédiatement leurs positions de travail.

En revenant à la note de la Chancellerie cubaine en relation avec les médecins, nous savons que le porte-parole du MINREX a nié la possibilité d'une sanction pénale, mais ceci n'exclue pas ce qu'on appelle les sanctions administratives ou de travail que le Ministère de la Santé Publique peut leur appliquer, parmi lesquelles pourrait être celle de les transférer vers un endroit éloigné de notre géographie en donnant ainsi une punition qui soit un exemple pour de futurs échappés.

Le gouvernement des Etats Unis a accordé des visas de réfugiés politiques aux deux médecins cubains. Nous espérons que cette décision de l'administration de Clinton ne crée pas un précédent dangereux qui rendent encore plus tendues les relations entre La Havane et Washinton et mette de nouveau en danger les accords migratoires signés par les deux cotés pour garantir une émigration légale, sure et ordonnée.


Traduction: Genevieve Tejera

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