CUBANET

28 janvier 2000



On importe des fruits tropicaux pour touristes étrangers


Reynaldo Cosano Alén

LA HAVANE, le 27 janvier – Du régime du Cubain a été exclu presque complètement les fruits et légumes, éléments de base de l'alimentation et de la santé.

Le mauvais maniement de l'agriculture, l'annihilation d'entreprises prospères agro-industrielles d'antan, et l'exode massif des paysans vers la ville comme boursiers ou pour entrer dans les forces armées, avec la perte ensuivie de la force de travail et de culture agraire, sont parmi les causes du désastre agricole du pays.

Mais également le gigantisme avec des plans aussi grands qu'illusoires qui ont terminé en échecs bruyants, aussi coûteux pour la nation, comme celle jamais obtenue de la Récolte des Dix Millions de Tonnes de Sucre, le Cordon Agricole de La Havane, ou la Brigade Mécanisée de Bulldozers Che Guevara, qui a rasé les exploitations et les cultures, et la flore et la faune autochtones. Ce que la nature a pris des centaines de milliers d'années à créer, cela a été détruit d'un souffle de façon irrémédiable.

Ces tempêtes ont amené d'autres tempêtes d'aujourd'hui.

Si critique est le problème agricole que le gouvernement est obligé à acheter à l'étranger 45 pour cent des pulpes de fruits pour la production nationale de compotes, destinée à la vente très restreinte pour les enfants en bas âge.

Pour sa part, le directeur de l'Entreprise de Fruits Choisis, Emilio Delgado Mena, a expliqué qu'ils doivent faire des investissements très coûteux en devises pour acquérir dans d'autres pays des fruits frais et des légumes pour satisfaire une partie de la demande dont a besoin le tourisme étranger.

Un exemple éloquent du degré de déforestation et de l'abandon des exploitations et des vergers est donné par le fait que seulement l'an dernier Cuba a importé du Chile onze tonnes d'Ananas. Un véritable comble du désordre qui existe dans le pays, en sachant que l'ananas est originaire de Cuba.

Pas seulement l'ananas. Egalement dans cette même période on a apporté au pays pour le tourisme étranger, dix tonnes et demie d'avocat, plante qui se produit de façon sauvage dans notre milieu naturel.

Les manguiers plantés il y a soixante-dix ans, produisent à peine trente livres annuelles, lorsque la moyenne par arbre est de 200 livres par an.

Les fruits autochtones comme l'anone, le corossol, la guanabana, le canistel, la jambose, l'anacarde, la nèfle, parmi d'autres, sont presque une rareté, à l'extrême que les plus jeunes ne les connaissent même pas. Ils sont tous menacés d'extinction, tout comme la mangue Bizcochelo, Toledo ou Moro et même les fruits natifs la goyave et la papaye. Est déjà disparue pour toujours une variété cubaine du fruit de banane, le manzano.

L'augmentation prévue du tourisme étranger dans les prochaines années rendra la situation plus critique, puisque cela demandera un déboursement plus grand de devises. Le pays est incapable de produire ce qui est nécessaire à cause de l'incapacité et du frein donné au développement que son propre gouvernement impose.

Ainsi la gestion commercialisante qui destine au tourisme arrivé de l'extérieur trois mille 500 tonnes annuelles de la production nationale, espère arriver à la quantité de 23 mille tonnes dans l'année 2010. Chiffre duquel 70 pour cent de ce qui est agricole doit être produit par le secteur coopératif à demi d'état et le privé. Les citriques sont un monopole d'état absolu.

Il faudrait beaucoup d'élagage, de greffes, de replantations, soins normaux des exploitations fruitières, pour obtenir les résultats désirés sans oublier que le cycle naturel de production ne peut pas être violé par les caprices ou désirs de quelqu'un.

Nous observons que les chiffres se rapportent essentiellement à un articles agricole : les fruits. Et avec comme destin le touriste étranger ; parce que pour le peuple, semble-t-il n'a même pas l'utopie des chiffres.

L'obstacle principal au développement est le gouvernement lui-même, intransigeant en politique et en économie qui ne veut pas lâcher les amarres.


Traduction: Genevieve Tejera

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