Le prochain combat
Héctor Maseda, Groupe de Travail Decoro
LA HAVANE, janvier La nécessité qu'ont les autorités cubaines de se maintenir au sommet du pouvoir, de quelque façon que ce soit, les oblige à convertir leurs manipulations politiques en plat principal de son auto-soutient, à les élever
tant que ce sera possible à des niveaux de raisons prioritaires de l'état.
Beaucoup nous nous interrogeons : Quel sera le prochain incident que l'administration de l'Archipel sortira de son arsenal immense d'idées de confrontations avec les Etats-Unis ? Evidemment rien ne nous surprendra. Nous les connaissons déjà. Leur méthode classique de
réponse leur permet de dévier l'attention des citoyens devant le manque de vrais résultats socio économiques.
Les événements nous indiquent que le cas de l'enfant Elián arrive à sa fin. Il ne rend plus rien. On pourra utiliser des recours légaux ou des manifestations populaires infinies ou des secteurs du travail, dirigées d'une rive ou de l'autre, qui dilatent
la solution du problème pendant des jours, des mois ou des années, mais, comme sont les choses, il semble que nous nous trouvions en face du dénouement final de cette manuvre politique, anti économique et irrationnelle.
Que pourra-t-il arriver après ? La réponse à cette question ne nous parait pas le plus important. Si infini est le fond de justifications que possèdent les autorités cubaines dans leurs réservoirs, ainsi que les ressources pour maintenir allumée
la lutte dans le champ des idées, pour la défense d'un modèle social qui a déjà pratiquement cessé d'exister.
Les deux mécanismes idéologiques constituent les extrémités inférieures sur lesquelles se soutient le système de gouvernement post-républicain dont nous souffrons aujourd'hui les Cubains.
Pendant ce temps-là, l'élite gouvernementale insiste pour convaincre le monde de leurs bons résultats dans des secteurs comme celui de la santé, la science, l'éducation et les sports. Tous les moyens massifs de communication nationaux sont dirigés vers
leurs frontières intérieures et l'opinion internationale. Ils font des exercices de comparaison entre leurs «succès cubains » et les imperfections de ces pays d'Amérique Latine où là on rend compte des réalités socio économiques
sans distorsion, et même de ceux qui un jour firent partie du bloc de régimes totalitaires européens.
L'objectif qui se poursuit avec cette attitude, est de démontrer que «avec la révolution, tout peut se faire, sans la révolution, rien ».
En ayant un peu de mémoire, nous nous rendrons compte que cette phrase, en son essence n'est pas originale. Déjà en 1933 elle avait été utilisée par un gouvernant cubain de triste mémoire : Gerardo Machado et Morales, qui devait s'exclamer un peu
avant de partir en exil : « Apres moi viendra le chaos ».
Evidemment les prédictions et menaces de ce dictateur ne sont pas arrivées. Elles n'étaient pas conformes à la réalité. Ainsi les Cubains n'ont pas peur des expressions apocalyptiques. L'expérience nous a appris où se trouve la vérité.
Celle qui nous correspond pour notre histoire hémisphérique. Seulement nous avons besoin de trouver le chemin adéquat pour y arriver.
Traduction: Genevieve Tejera
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