Suspension du jugement contre le journaliste accusé de distribuer des jouets à des enfants pauvres
PINAR DEL RIO, le 13 janvier (UPECI) Plus de cent opposants du Régime de Fidel Castro sont restés en face du siège du Tribunal Populaire Municipal de Pinar del Rio en solidarité avec Victor Rolando Arroyo Carmona, un journaliste indépendant accusé
par la police politique d' «accaparer » des jouets.
Samedi dernier, la police a pris possession de plusieurs sacs de jouets que Arroyo avait achetés légalement avec des dons reçus de l'extérieur, avec le but de les distribuer parmi les enfants les plus nécessiteux de la communauté, faisant partie du
projet Rois Mages du Millénaire. Le journaliste avait pu distribuer autour de cent jouets avant l'intervention de la police, qui l'a maintenu sous les verrous et a été soumis à plusieurs interrogatoires.
Vers les 5 heures de l'après-midi on a communiqué à l'accusé du supposé «accaparement » que la séance orale était suspendue parce que le dossier n'était pas parvenu au tribunal, puisqu'il était dans les mains de la police.
« Hier », a dit le journaliste indépendant, «un officier de la Police Nationale Révolutionnaire (PNR) appelé Ricardo Hernández m'a dit que c'était lui qui s'occupait de mon cas, et qu'il était convoqué à 2 heures de l'après-midi
d'aujourd'hui pour le jugement. Il m'a communiqué cela oralement, après avoir su que je n'avais pas reçu la convocation officielle ».
Depuis de bonne heure le matin le Tribunal a été objet d'une opération policière faite par le Département de la Sûreté de l'Etat (DSE), qui était dirigée par les majors Cirio et Vladimir. On a pu également identifier dans les
lieux le lieutenant Carmona parmi d'autres officiers opérant pour le DSE de cette région.
Pour sa part, on pouvait remarquer en face du tribunal la ferme présence solidaire de membres d'organisations opposantes provenant des municipalités de San Juan et Martínez, Consolación del Sur, San Critóbal, Sandino, Los Palacios et Pinar del Rio, toutes de la
province de Pinar del Rio.
Les agents répressifs ont demandé aux personnes présentes leurs cartes d'identité et ont donné des amendes à ceux qu'ils considéraient comme ayant leurs documents «en mauvais état ».
Traduction: Genevieve Tejera
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