CUBANET

13 janvier 2000



La société cubaine impressionnée par des images d'exilés


Eduardo G. Estrada, UPECI

LA HAVANE, le 12 janvier – Les images de télévision des protestations de l'exil cubain à Miami et les présentations des membres du congrès Ileana Ros-Lehtinen et Lincoln Diaz Balart ont eu un impact sur un large secteur de la population cubaine.

Les médias de presse, tous en mains du Parti Communiste de Cuba (PCC), ont divulgué ces images avec l'objectif de discréditer l'exil et ses personnages politiques. Malgré cela, une question commence à circuler de bouche à bouche parmi la population : qui sont ces personnes qui de façon désintéressée se solidarisent avec nous, avec notre manière de penser, avec nos désirs énormes de liberté ?

L'opinion publique nationale, bien qu'épuisée par la propagande la machinerie idéologique du PCC, maintenant s'intéresse plus pour la communauté d'exilés cubains et commence à rejeter la version castriste que les Cubains cessent d'être Cubains en sortant du pays. « Alors, - a dit à ce sujet une jeune ouvrière – s'ils sont ennemis de la Patrie comme dit le gouvernement ; pourquoi ils acceptent les dollars que leurs familles envoient à Cuba ? Ne dit-on pas dans les discours que les principes ne se négocient pas ? Ou bien est-ce qu'ils sont de bons Cubains lorsqu'ils envoient des dollars et traîtres lorsqu'ils critiquent le gouvernement. Cette petite histoire personne n'y croit plus ».

Malgré cela, déjà la société cubaine commençait à ouvrir les yeux depuis que les exilés ont commencé à voyager à l'Ile, et lorsque ceux-ci ont commencé à communiquer directement avec leurs compatriotes il s'est établi un point de comparaison où est évidente la différence toujours défavorable pour les Cubains d'ici.

« La goutte d'eau fait déborder le verre », comme dit le dicton populaire, a été provoquée par le cas de l'enfant naufragé Elián González lorsque le régime de La Havane a montré à la Télévision des images d'un exil cubain qui soutenu par des personnages politiques de la même origine fait face aux forces policières des Etats-Unis pour défendre leur droit à la libre expression.

Apres ces scènes, qui comme le pensent quelques-uns uns coûteront le poste aux chefs de la télévision officialisée, une autre question circule parmi la population : « Si les Cubains de là-bas sont alliés des impérialistes comme on dit dans les discours officiels, alors, comment est-il possible qu'ils fassent face à la police des Etats-Unis, endurent des coups et des arrestations, pour défendre un enfant cubain ?

Qu'il le veuille ou non, le régime de Fidel Castro, le veuille ou non le PCC, la réponse commence aussi à circuler fortement dans divers secteurs de notre société : Nous sommes un seul peuple qui fait face à l'injustice dans n'importe quelle partie du monde !


Traduction: Genevieve Tejera

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