A suivre…
Amarilis Cortina Rey, Cuba-Vérité
LA HAVANE, le 11 janvier – «Mais, aujourd'hui il n'y a pas non plus de dessins animés ». a dit ennuyé l'enfant Dariel Monterrrey, 4 ans et habitant de la ville de La Havane, lorsque le 6 janvier en allumant son téléviseur il a vu qu'à l'heure où
l'on transmet le programme pour enfants il y avait à sa place une manifestation pour exiger la «libération » de l'enfant Elián González Brotons.
« Il y a déjà plusieurs jours qu'ils ne mettent pas de dessins animés ou ils en mettent très peu », a dit la grand-mère de Dariel. « Tout est la libération d'Elián, nous en avons assez », a-t-elle exprimé.
En réunissant plusieurs opinions a ce sujet, de personnes qui ont accepté de les donner après avoir dit plusieurs fois «mon nom, ne le donnez pas, s'il vous plaît », la réponse suivante a été la plus fréquente : « L'enfant
doit rentrer avec son père, mais non pas pour un geste humain envers le petit mais pour le peuple de Cuba, nous ne pouvons plus résister. A n'importe quelle heure où l'on allume la télévision ou la radio on ne parle constamment que de ce sujet, partout il y a une
photo de l'enfant Elián, et le gaspillage de T-shirts, pancartes et drapeaux doit avoir coûté énormément à l'économie rachitique du pays ». Et ils ont affirmé : « Pendant ce temps, les épiceries et les boucheries sont toujours
vides ; pendant le mois de décembre ils n'ont pas vendu de viande du tout avec le carnet de rationnement ».
Pendant ce temps, le journal Granma, dans son édition du lundi 6 janvier, publie en première page un message où il informe de la restitution possible de l'enfant Elián González Brotons après une résolution du Service d'Immigration et
Naturalisation des Etats-Unis d'Amérique. Dans ses dernières lignes ce compte rendu rapporte la chose suivante : « Il n'est même pas suffisant que l'enfant rentre, la Loi d'Ajustement Cubain reste intacte, facteur fondamental qui donne origine a cette tragédie et à
d'autres encore plus traumatisantes : il reste la Loi Torricelli et la Loi Helms-Burton, il reste la guerre économique et le blocus qui stimule et forcent aussi l'émigration illégale », dit l'organe officiel du Parti Communiste de Cuba (PCC).
Et la harangue du PCC continue : « Il y a encore beaucoup de problèmes graves et sérieux pour que le débat de valeurs, d'idées et d'opinion nationale et internationale ne cesse pas ». Et plus loin il ajoute : « Après avoir sauvé Elián,
nous devons sauver des millions d'enfants du grand crime que depuis plus de quarante ans ont commet contre eux », conclue le message du seul parti politique de l'Ile.
En analysant ce qui précède on peut inférer que bien qu'épuisés, fatigués ou laissant la télévision silencieuse jusqu'à ce que commence la programmation désirée, le cas Elián continuera, puisque tout parait
indiquer que le thème qui a occupé la fin du millénaire et de l'année dans les moyens de diffusion massive contrôlés par le PCC va avoir une deuxième partie.
Traduction: Genevieve Tejera
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