CUBANET

28 février 2000



Trois du groupe des Quatre sur le point de sortir en liberté conditionnelle / Cuba Press


LA HAVANE, le 25 février (Tania Quintero, Cuba Press) – Pour la deuxième semaine consécutive Marta Beatriz Roque Cabello, René Gomez Manzano et Félix Bonne Carcasses on pu jouir d'un séjour chez eux. En cette occasion le sauf-conduit concédé par la Sûreté de l'Etat a été de 48 heures, depuis les 10 heures du matin du jeudi 24 février jusqu'à 10 heures du matin le samedi 26.

Tout paraît indiquer que Marta Beatriz ne sera pas réincorporée à la prison Manto Negro (Prison de Femmes d'Occident) et restera dans la salle pénale de l'Hopital Militaire « Carlos J. Finlay ». Pour sa part, Gomez Manzano et Bonne Carcasses depuis la semaine dernière, après avoir appris le refus du recours en cassation, ils ont été transférés à la correctionnel dans la ville de La Havane, Gomez dans celui de Toledo et Bonne dans el Guatao. Sous le régime correctionnel les prisonniers jouissent, parmi d'autres bénéfices, de la permission de visiter leur famille et de déambuler dans les alentours de l'endroit, comme l'a fait Bonne avec son épouse dans le parc du Guatao.

En relation avec la santé de Marta Beatriz, elle considère comme positifs l'attention et le traitement indiqué par la Docteur Viviana, spécialiste en seins de l'Hôpital Militaire où elle se trouve recluse depuis le 25 décembre dernier. Mais Marta voudrait qu'on lui fasse un BAF (biopsie) pour sortir de doute en relation à la dysplasie mammaire dont elle souffre depuis sa détention en juillet de 97. « Il se peut que j'ai un cancer, mais je veux le savoir ». a dit Marta Beatriz à ce reporter pendant que le soir du jeudi 24 elle mangeait du riz, des petits morceaux de jambon et des bananes qu'une voisine lui avait apportés, puisque son appartement n'a pas les moindres conditions pour un séjour de deux jours. Après 31 mois sans dormir chez elle, elle a dormi sur une couverture qu'elle a mise sur le châssis du lit : dans les deux cambriolages, les malfaiteurs lui ont emporté le matelas. Des amis faisaient une collecte pour voir si pour la deuxième nuit elle pouvait dormir avec plus de confort.

Marta a pu embrasser René le jeudi, lorsque celui-ci lui a rendu visite chez elle. Le vendredi elle espérait que Bonne vienne jusqu'à son domicile à Santos Suarez. « C'est qu'eux ils ont des documents pour aller dans la rue et moi je suis sans papiers et, en plus, on m'a averti de ne pas sortir dans 10 Octobre, ma municipalité. La mesure a été due à ce que le vendredi pas trop loin de l'appartement de Marta Beatriz, a eu lieu le jugement du dissident Oscar Elias Biscet et une forte opération a été déployée dans toute la zone.

Pour ce week-end on attendant des nouvelles sur Vladimiro Roca, le seul des quatre qui n'a pas pu avoir une seule sortie ou sauf-conduit pour rester quelques heures chez lui et reste dans une cellule de rigueur maximum à Ariza, Cienfuegos, à plus de 300 kilomètres de La Havane.


Traduction: Genevieve Tejera

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