Répression à Santiago de Cuba pour l'anniversaire de la naissance de José Marti
SANTIAGO DE CUBA, le 2 février (Luis Alberto Rivera, ) – Le 28 janvier dernier des agents de la police ont intercepté Eddy Alfredo Mena, coordinateur provincial du mouvement Jeunes pour la Démocratie à l'intersection des rues Maceo et Corona et lui ont donné
des coups avant de le transférer à la deuxième unité de la Police Nationale Révolutionnaire.
Dans l'unité policière, il a été retenu pendant 45 minutes environ et ensuite transféré vers la première unité «Micro 9 », où on l'a fouillé et on lui a jeté un produit chimique, sans doute un acide, qui lui a
détérioré les vêtements qu'il portait. Les agents lui ont ordonné de se déshabiller pour le maintenir entre 3 et 6 heures du matin à demi nu dans un bureau avec air conditionné.
Alfredo Mena rend responsable de ces pratiques cruelles et dégradantes les officiers Juan Carlos Tabares et Armando Saburen, les seuls qu'il ait reconnus bien que d'autres officiers étaient présents.
Le jeune homme a raconté que pendant qu'il était battu dans la rue, les officiers lui ont dit que le motif en était qu'il n'avait pas obéit à leurs ordres et s'était moqué d'eux.
Une soirée littéraire pour se commémorer la naissance de José Marti a eu lieu ce jour là chez Alfredo Mena, dont le domicile avait été assiégé par la police pour éviter que les personnes présentes, une vingtaine
d'opposants de Santiago, sortent pour déposer des fleurs au buste de l'Apôtre situé à Maceo et Calvario. Malgré cela, un groupe a pu tromper la vigilance et a apporté des fleurs, qui ont été retirées plus tard par la police.
La veille de l'anniversaire de José Marti, des agents de la Sûreté de l'Etat à Santiago de Cuba ont rendu visite aux domiciles d'opposants et de journalistes indépendants en les menaçant pour leur éventuelle participation à des actes en
hommage à l'Apôtre. Parmi les personnes visitées se trouvent Rolando Bestard Fabart, Zoe Puentes, Eddy Alfredo Mena, Osvaldo Rams de la Cruz, la correspondante de Cuba Press dans cette région Marilin La Hera, Santiago Santana, directeur de APLO ainsi que ce correspondant.
Traduction: Genevieve Tejera
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