CUBANET

21 décembre, 2000



Main d'œuvre bon marché

Milagros Beatón, APLO

SANTIAGO DE CUBA, décembre – Une nouvelle récolte de café a lieu à Cuba et comme d'habitude les élèves de secondaire de base et de pré-universitaire grimpent dans les montagnes pour ramasser le fruit qui doit apporter des richesses à l'économie nationale.

A Santiago de Cuba des enfants et des adolescents, depuis l'age de 11 ans, abandonnent leurs foyers pour s'intégrer à des campements situés dans des zones éloignées de la ville et plus proches des plantations de café. Ils sont transportés vers ces endroits en camions peu sûrs et par des chemins dangereux pour les loger dans des immeubles dont les conditions ne sont pas favorables au logement d'êtres humains, consomment une alimentation insuffisante et on leur fait faire une double journée de travail qui n'est pas toujours faite parce que les plantations de café se trouvent très éloignées des lieux d'hébergement, ce qui représente pour les scolaires de longues marches par des chemins étroits et glissants. Quelquefois ils travaillent des journées sans arrêt où l'horaire du déjeuner des enfants est affecté.

Pendant la récolte la plus grande partie du ramassage du café est faite par les étudiants, ce qui constitue une source de main d'œuvre bon marché et sûre.

L'Etat, spécifiquement son Ministère de l'Education, interne les élèves entre 30 et 45 jours et pour les stimuler offre à chacun d'eux une paire de chaussures en toile, ainsi que l'aval nécessaire pour pouvoir postérieurement avoir « droit » à suivre une carrière universitaire ou s'inscrire dans une école polytechnique.

Pour leur part, les parents se voient en situation difficile pour pouvoir couvrir les frais, les voyages et, en plus, souffrent de la séparation obligatoire de leurs enfants avec les conséquences négatives que l'on sait que ceci peut générer.

Les bénéfices de la récolte de café sont considérables mais seulement l'Etat cubain dispose des dividendes et ne reconnaît pas la part qui correspond aux scolaires-travailleurs et ne les paie pas non plus pour la valeur du travail réalisé. De la même façon, les porte-paroles du gouvernement continuent à proclamer qu' « à Cuba l'éducation est gratuite ».


Traduction: Genevieve Tejera

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