CUBANET

3 avril 2000



Un penchant dangereux pour le tourisme à Cuba


Hector Maseda, Groupe de Travail Decoro

LA HAVANE, avril – L'économie cubaine ne va pas bien, malgré les pronostiques et les déclarations officielles. Le tourisme, on essaie de le convertir en la locomotive qui tire le reste des secteurs productifs et des services nationaux associés. Malgré cela, on n'a pas atteint les indicateurs variés prévus pour 1999 et quelques-uns uns affichent des résultats pires cette année que l'antérieure.

Les autorités cubaines donnent comme résultats signifiants de 1999 d'avoir atteint un peu plus d'un million six cent mille visiteurs, 6% d'augmentation en jour-touristes et mille trois cent millions de dollars en revenus totaux apportés par le secteur, qui correspond à 53% de la monnaie convertible reçue dans le pays. En même temps, on annonce de nouveaux challenges pour 2000 qui en ne faisant pas référence à la moyenne internationale de cette industrie sans cheminée en dit très peu au lecteur qui en sait un peu sur le thème.

Ce qui est vrai c'est que cette locomotive diesel a très peu de puissance pour tirer les dizaines de voitures qui représentent les autres sphères de la production et des services qu'ils sont supposés appuyer. On augmente la dépense par dollar obtenu pour maintenir les dépenses fixes et pour que l'indice d'occupation hôtelière soit moindre dans le premier trimestre de 2000, ce qui suppose une plus grande sous-utilisation des installations pour le reste de l'année. La qualité des moyens et produits incorporés par d'autres secteurs d'appui ont encore distants des offres étrangères. Augmenter le pourcentage de la production et des services nationaux comme support à cette industrie pour produire des frais dans les investissements, puisqu'en 1999 ce fut à peine 51%, ce qui veut dire que 49% a du être cherché dans les entreprises étrangères et cela élève le coût par dollar entré.

Souvenons-nous que l'entrée d'un dollar dans l'économie nationale coûte au secteur entre soixante et soixante-cinq centimes en monnaie convertible, selon les données officielles. Ceci nous dit que le tourisme a produit des gains nets en 1999 qui oscillent entre les 350 et 520 millions de dollars. Si à cela on ajoute que cela a représenté 53% des entrées totales l'année dernière, nous arrivons à la conclusion que le pays a obtenu nationalement comme entrée nette seulement mille millions de dollars. Assez peu pour un pays qui en hydrocarbures investit cinq cent soixante millions de dollars par an – selon les prix actuels de 35 dollars américains le baril – pour l'achat de quatre millions de tonnes de cru.

Je propose que nous fassions une réflexion comparative qui nous permette de nous faire une idée un peu plus claire de comment fonctionne la gestion touristique gouvernementale à Cuba.

Andorre, petit pays européen a 470 km. carrés de superficie. Il possède 67 mille habitants (information de janvier 2000). Il vit fondamentalement du tourisme d'hiver. Il reçoit annuellement autour de dix millions de visiteurs étrangers. Il est propriétaire d'une infrastructure qui lui permit de recevoir impeccablement les touristes, bien que la plupart d'entre eux arrive au pays durant les quatre mois d'hiver. Pour chaque dollar entré ils distribuent entre vingt-deux et vingt-cinq centimes de dollars. Il reçoit annuellement des revenus nets pour le tourisme très proche des huit mille millions de dollars (16 fois plus que Cuba pour ce concept). Il possède une population 167 fois inférieure à la nôtre et son territoire est 232,3 fois plus petit que notre archipel.

Les données illustrées antérieurement sont des plus éloquentes. En Andorre, oui, il existe une efficacité dans le secteur, pour tous les facteurs qui interviennent dans sa réalisation. Sans aucun doute, les andorrans constituent un exemple pour le monde du tourisme.

En dernier, nous ne devons pas oublier les accidents d'aviation subis récemment pas deux avions de Cubana de Aviacion, au Guatemala et au Venezuela. Ces évènements doivent avoir affecté l'arrivée de touristes étrangers qui choisissent comme lieu de vacances notre pays et qui, évidemment, en ont réduit le nombre entre la fin de l'an dernier et les trois premiers mois de l'actuelle.

Il est vrai que ce secteur d'entreprises mixtes, après presque trente ans d'abandon total, s'est converti en la branche industrielle de notre économie qui a reçu la plus grande attention du gouvernement. Andorre, les Caraïbes de langue anglaise et les Iles Hawaï, pour citer seulement quelques exemples, démontrent ce que l'on peut obtenir en très peu de temps si on observe avec rigueur l'équilibre harmonieux entre la propriété privée, le capital et le travail créateur aussi bien de la part d'entrepreneurs privés comme des travailleurs. Ce triangle équilatéral est la formule parfaite et constitue la pierre angulaire de toute œuvre de grandeur humaine.

Il y en a assez d'imbécillités. Ne continuons pas à glisser sur une pente dangereuse. Le peuple de Cuba demande que l'on s'engage sur les voies correctes une fois pour toutes.


Traduction: Genevieve Tejera

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